Samedi le 31 octobre 2009, 1h00 p.m.
Drôle de contexte pour la première rencontre, les enfants ne tiennent pas en place. Peut-être ont ils déjà entamés leurs bonbons d'Halloween...
Un a un, je leur pose la question de la semaine. Pour assurer un certain sérieux à « l'expérience », je demande au responsable du secteur enfance du Patro, Alexandre, d'assister aux interviews. Comme prévu, la présence d'Alexandre a un effet sur le comportement des jeunes, ce qui les rend plus coopérants. Les huit jeunes étant passés, je peux maintenant vous livrer leurs propos.
D'abord, tous les participants m'ont affirmé que l'école était utile, ce qui démarrait bien les entrevues. Les réponses qu'ils m'ont données au niveau des raisons de l'utilité de l'école étaient pour leurs parts, très intéressantes. Tous les enfants ont soulevé le point que l'école servait à préparer les jeunes pour le futur. Cela signifie donc qu'ils sont tous préoccupés par leur avenir professionnel. Comme je l'appréhendais, ils ont tous été conscientisés à l'importance du cheminement scolaire et de son incidence sur leur avenir. Ceci est bon signe.
Par exemple, lorsque j'ai demandé au petit Samuel pourquoi selon lui l'école était utile, il m'a répondu ceci:
Cette attitude du père de Sam m'a soulevé tant de questions que j'ai décidé d'effectuer quelques recherches sur l'influence que peuvent exercer les parents sur leur(s) enfant(s) au niveau de l'intérêt par rapport à l'école. D'ailleurs, dans une étude effectuée par la faculté de la Psychologie et des Sciences de l'éducation de l'Université de Liège, on s'est questionné principalement sur les événements et les éléments qui stimulent ou qui freinent le cheminement scolaire des enfants. Ils ont donc fait l'observation de 400 enfants sur une période de 20 ans (1989 à 2009). Un élément mis en avant par cette étude serait la reproduction de schémas négatifs véhiculés par les parents. Ainsi, '' dans la mesure où les parents n'aimaient pas l'école ou ne comprenaient pas son utilité, l'enfant réagira de la même manière. ''
'' mon père m'a dit qu'il me comprenait de ne pas '' tripper à l'école '', il était comme moi quand il était petit, mais il m'a toujours dit que c'était important d'y aller pour être certain d'avoir un bon travail quand je serai grand. ''Cette réponse de Samuel me laissa perplexe. Je trouve que l'attitude de son père n'est pas vraiment gagnante... C'est comme lorsqu'on dit à son enfant '' je sais que les brocolis cuits n'ont pas bon goût, mais tu dois tous les manger. '' Ou encore, le professeur à ses élèves: '' je sais bien que le français c'est long et fastidieux, mais il faut en faire chaque jour. ''
Cette attitude du père de Sam m'a soulevé tant de questions que j'ai décidé d'effectuer quelques recherches sur l'influence que peuvent exercer les parents sur leur(s) enfant(s) au niveau de l'intérêt par rapport à l'école. D'ailleurs, dans une étude effectuée par la faculté de la Psychologie et des Sciences de l'éducation de l'Université de Liège, on s'est questionné principalement sur les événements et les éléments qui stimulent ou qui freinent le cheminement scolaire des enfants. Ils ont donc fait l'observation de 400 enfants sur une période de 20 ans (1989 à 2009). Un élément mis en avant par cette étude serait la reproduction de schémas négatifs véhiculés par les parents. Ainsi, '' dans la mesure où les parents n'aimaient pas l'école ou ne comprenaient pas son utilité, l'enfant réagira de la même manière. ''
Bref, pour cette première question, les résultats obtenus confirmaient ce que je pensais au départ. Je retiens par contre qu'au niveau de l'intérêt que les enfants portent à l'école, les enseignants ont certes leur rôle à jouer, mais ce sont les parents qui doivent préparer le terrain. En effet, ceux-ci n'ont qu'à arborer une attitude positive envers l'école et leur(s) enfant(s) adoptera(ont) la même. Outre ce fait, les enfants semblent avoir intériorisé l'utilité de l'école et son incidence par rapport à leur avenir professionnel.
Alors bing je pose la question à mon fils de 12 ans reconnu pour avoir toujours hâte que l'école recommence : ben c'est utile pour le futur, pour le travail ! Ouch !
RépondreSupprimerJe dis : C'est tout ? Ben... c'est pour voir mes amis. Et j'insiste.. : c'est pour voir mes amis ! Et je sais que pour ma fille de 14 ans, qui s'emmerde pas mal malgré qu'elle soit à l'École internationale... qu'elle y va uniquement pour voir ses amies... Et j'atteste que j'ai vraiment fait ma part pour démontrer de mille et une façon les plaisirs et possibilités de l'école... mais à bout d'argument je tombe aussi dans l'avenir professionnel - et je ne trouve pas du tout que c'est la finalité de l'éducation.
Les solutions sont simples : investir dans l'éducation à la citoyenneté, aux TIC, et surtout reconnaître l'immensité du rôle des enseignantEs et créer des lieux à dimension humaine.
En tant qu'enseignante, je trouve cela un peu triste. Toute l'énergie que certains enseignants mettent à rendre l'école amusante pour, en bout de ligne, entendre que les enfants s'y rendent par quasi obligation.
RépondreSupprimerJe sais que ce n'est pas blanc ou noir et que certains enseignants font une différence, mais ça mérite réflexion!
J'ai bien hâte de lire la suite.